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   - Leyla Fon Rio -
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Message  { par Leyla Fon Rio

syl a écrit :mais c'est un fait.
)
Bah non, dĂ©solĂ© ... 
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   - Leyla Fon Rio -
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Message  { par Leyla Fon Rio

syl a écrit :Je ne veux pas parler pour lui, mais puisque tu le nommes, il me semble que Laurent a un bagage classique.)
Oui exact, il a un bagage classique, j'ai confondu avec un autre 
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   - Poulpette -
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Message  { par Poulpette

Bonjour Bonjour,

[Attention, pavé en vue !]

J’ai lu avec attention vos échanges parfois quelque peu enflammés. Je ne souhaite pas ajouter d’huile sur les petits brasiers qui tentent d’être maîtrisés ici ou là, c’est pourquoi je me contenterai de donner mon avis sur la question (sur le conservatoire français en général plus que sur le conservatoire parisien, que je ne connais que de très loin — lecture d’articles ou témoignages de potes, voire de potes de potes —, ne résidant pas dans la capitale ou sa région), notamment en évoquant une partie de mon expérience personnelle. :)
Je précise également, à toutes fins utiles, que tout est énoncé sur le ton de la conversation, sans animosité aucune.:)

Je pense que dans les deux « camps » ici présents, tout est fondamentalement assez vrai (dans tous les arguments), le problème étant que les propos sont souvent un peu trop radicaux (à mon humble avis, bien sûr). Le conservatoire est-il encore une institution poussiéreuse, psychorigide et ultraconservatrice ? À titre personnel et pour être encore dans le circuit, je pense que non. Inversement, est-ce devenu un lieu d’enseignement idéal où l’élitisme (au sens péjoratif du terme) n’a plus place et où la pression (fameuses limites d’âge, peur d’être viré, etc.) n’existe plus, comme j’ai parfois cru qu’on le laissait croire ? Non plus, toujours selon moi.


J’ai commencé le piano (classique) à l’âge de 4 ans et demi en cours particuliers chez un professeur qui m’a bien évidemment fait travailler du classique, mais aussi de la variété et un peu de « jazz » (du jazz on ne peut plus écrit, sans improvisation aucune :D). L’idée n’était donc pas de me spécialiser, même si, très tôt, puisque j’avançais plutôt bien (premier petit concours au bout de quatre mois d’instrument), j’ai été mise dans le circuit des concours (le CMF, très en vogue à l’époque), mais bien de me faire découvrir divers styles. Bref, de me faire faire de la musique. Toutefois, j’avais beau apprécier ce que je faisais, j’ai très vite été conditionnée pour travailler et non me divertir (dès les premiers mois d’apprentissage, on m’a fait suivre environ deux heures de cours par semaine). Je ne peux pas nier le fait que pendant longtemps, avoir été destinée à une profession musicale sans que cela ne découle d’un réel choix personnel m’a quelque peu dérangée, puis freinée (je le regrette en partie aujourd’hui, mais c’est ainsi).
À 11 ans, sentant qu’il me fallait progresser plus, mon professeur a eu l’intelligence de m’expliquer qu’il me fallait suivre les cours de quelqu’un d’autre. L’on m’a donc dirigée vers un autre professeur particulier, qui m’a appris certaines choses (notamment au niveau de la méthode de travail) et chez qui je suis restée six ans, dont trois de trop. Si je n’ai pas été dégoûtée de mon instrument à ce moment-là, je ne risque pas vraiment de l’être un jour (quand vous en venez à trembler ou avoir la nausée en vous rendant à chacun de vos cours… c’est qu’il y a comme un léger problème). L’on m’a souvent reproché de ne pas être assez motivée, de me contenter de faire « seulement le travail assigné », ce qui, objectivement, n’est pas faux. Encore une fois, lorsque dès l’enfance, parce que votre travail est satisfaisant, l’on vous destine à une carrière que vous n’avez pas choisie, il est parfois difficile, après plusieurs heures de travail par jour (toujours dans l’optique non pas de réellement découvrir la musique et la scène de façon sereine, mais toujours dans celle de monter un programme pour présenter un concours), de vous remettre derrière votre instrument pour faire autre chose. Bon, aujourd’hui, cela a changé, heureusement, mais je n’ai plus 12 ans non plus.
Je suis donc restée quelques années de trop. Mes parents, mélomanes, mais pas du tout musiciens, ne connaissaient absolument pas le milieu, n’avaient pas de contacts, rien du tout. Ils ont suivi les conseils de professeurs particuliers, leur faisant confiance (logique…). Lorsqu’ils ont compris que quelque chose clochait avec le professeur que j’avais à l’époque (on entendait vaguement parler d’un diplôme, mais l’on ne savait pas ce que c’était et comment l’obtenir), ils ont préféré attendre que je passe mon bac pour me tirer de là.

Mon bac en poche, nous avons pris contact avec un professeur de conservatoire dont nous avions eu le nom je ne sais plus trop comment, qui nous a dirigé vers un proche à lui pour me faire travailler en vue du concours d’entrée. Pendant l’été, j’ai donc bossé un programme (et découvert en quoi consistait le déchiffrage… que l’on ne m’avait jamais fait travailler et qui est donc une pratique qui aujourd’hui encore me fait cruellement défaut, genre niveau « moins CEM », alors que j’ai pourtant mon DEM depuis quelques années), et en octobre 2004, à 17 ans, je suis entrée au conservatoire.

Il est évident que cela a changé ma vie. J’ai découvert un univers qui m’était totalement inconnu, avec ses bons et mauvais côtés (surtout dans les classes de piano classique, je dois dire). J’ai fait un an de cycle 3 avant de tenter le concours d’entrée en DEM l’année suivante. De mémoire et sauf erreur de ma part, la limite d’âge à cette époque était de 19 ou 21 ans, dans ma discipline. Bien que je sois assez peinée moi aussi de voir des limites d’âge, je pense malgré tout que c’est en train de changer. Je me demande même si un jour cela ne sera pas totalement revu, comme système. Ce qui me fait dire ça ? Eh bien cette année, dans ce même conservatoire, alors que certaines choses se durcissent (notamment avec la mise en place depuis quelques années des examens régionalisés pour les DEM), la limite d’âge en piano était de 24 ans, si je ne m’abuse. Autrement dit, elle a été repoussée.

Après, les limites d’âge sont-elles véritablement là pour des raisons valables ? À mon avis, non, et c’est en cela que je pense moi aussi qu’elles ne sont pas justes. Le principe d’un concours est de permettre à tout le monde de montrer ce dont on est capable pour accéder à une formation ou un prix. Que des contraintes techniques soient imposées, cela peut se comprendre (imposer un DEM ou un équivalent pour les CNSMD, par exemple, puisque leur but n’est pas de former des débutants). Les limites d’âge… J’ai lu plus haut que c’était une question de « laisser sa chance aux jeunes ». Je ne vois pas en quoi une limite d’âge le justifie. Au conservatoire supérieur de Genève par exemple, il n’y a pas de limite d’âge. Il est toutefois précisé qu’à niveau égal, le candidat le plus jeune sera prioritaire. Cela peut se discuter aussi, mais cela a selon moi le mérite d’être plus juste qu’une réelle limite d’âge (truc tout bête : si un concours a lieu le 1er mai et qu’il ne faut pas avoir atteint 26 ans l’année du concours, comment ça se passe pour celui qui sera né le 31 décembre et qui, par conséquent, n’aura toujours que 25 ans au 1er mai ?).
Et puis, s’il s’agissait réellement de « jeunesse », tous les instruments seraient soumis aux mêmes contraintes. Or, il s’agit aussi et surtout d’offre et de demande, si je puis dire. En piano, flûte, violon, violoncelle… les limites d’âge sont proportionnellement très basses. Programmes à jouer par cœur dans certains cas, déchiffrage… Il y a quelques années, une harpiste s’étonnait de cela, disant qu’eux n’avaient pas tout cela et profitaient qui plus est de limites d’âge plus importantes. Mais est-ce que cela se bouscule autant au portillon pour la harpe que pour le piano ? Non…
Il y a deux ans, je suis entrée en classe de basson. Pas de limite d’âge, même pas de concours d’entrée… c’est sûr, il y a tellement de monde que du coup, pour attirer, on facilite l’accès. Est-ce donc une question de « jeunesse », là ? J’ai intégré la classe de basson à 25 ans sans aucun problème. Je ne suis pas « vieille », mais d’un point de vue instrumental, je ne suis plus très fraîche. M’aurait-on permis d’intégrer le conservatoire au même âge pour apprendre la flûte ? Nous savons tous que non, parce qu’il y a beaucoup de demandes et peu de places (il y a le problème de l’emploi des professeurs, après, mais c’est encore une autre histoire). Quant aux CNSMD, c’est un peu le même principe, les limites d’âge en plus. Plus l’instrument est « peu joué », plus les limites d’âge sont tardives (même si cela s’arrête généralement aux alentours des 28 ans). Donc ce n’est pas totalement une question de « laisser sa chance aux jeunes »… même dans l’univers musical, selon l’instrument que l’on pratique, on a intérêt à se « bouger », etc., plus tôt que les autres. Le gamin qui aura commencé le piano à 7 ou 8 ans aura proportionnellement moins de temps pour avancer et se « décider sur son avenir professionnel » qu’un gamin qui aura commencé le basson au même âge. Là aussi, d’un point de vue objectif, où est l’égalité ? (Et à présent, par expérience, bien que les difficultés instrumentales soient différentes, je trouve qu’il faut bien plus de travail en piano pour monter quelque chose qu’en basson… donc plus de travail et moins de temps pour y parvenir, vous parlez d’une « égalité »…)

Je vois aussi de plus en plus d’instrumentistes d’autres disciplines obtenir leur DEM plus tard. J’ai une cousine qui a intégré le CNSMDP en flûte traversière à l’âge de 16 ans il y a un peu moins d’une dizaine d’années, soit un âge « normal », et ses collègues provenant du même conservatoire y sont entrés eux aussi à peu près au même âge. Ces dernières années, bien que toujours jeunes, je vois les collègues flûtistes obtenir leur DEM plus tard, au début de la vingtaine.

Bref, sur l’aspect « poussiéreux » de l’institution… ma foi, sur certains points, je trouve que oui, cela reste encore élitiste. Sur d’autres, en revanche, il faut reconnaître que des choses évoluent dans le bon sens. Comme l’ont évoqué d’autres personnes dans les précédents messages, le jazz puis les musiques actuelles ont été intégrés et disposent eux aussi d’un cursus diplômant. Bref, ces deux disciplines sont désormais reconnues sur le plan académique, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. En cela, le conservatoire évolue donc, et plutôt en bien. Cela permet de voir naître des projets mêlant diverses esthétiques.
Cela varie d’un conservatoire à l’autre je suppose et dépend bien sûr des professeurs que l’on a. C’est toujours pareil, si l’on s’amuse à faire du cas par cas… J’ai lu au début de la conversation un parent expliquant que sa fille, corniste, nage dans le bonheur dans son conservatoire. Tout d’abord, j’ai envie de dire « tant mieux ! ». Ensuite, en caricaturant un peu, j’oserais dire « oui, mais c’est justement parce qu’elle pratique un instrument d’orchestre ». Toujours selon mon expérience personnelle (c’est donc très subjectif, j’en conviens), je dirais qu’en 10 ans de conservatoire, je n’ai jamais eu autant de contacts et été autant épanouie (ce qui n’empêche pas les craintes et doutes) que depuis que je pratique un instrument d’orchestre et ai rejoint des classes collectives (brève incursion en cycle spécialisé de FM et classe de jazz, puis classes d’harmonie et analyse). Certains professeurs eux-mêmes se plaignent de certaines disciplines comme le piano, estimant que les élèves sont trop isolés, formés non pas vraiment pour devenir des pianistes au sens large (solistes comme chambristes), mais pour devenir de jeunes solistes devant intégrer au plus tôt les CNSMD. Et par expérience, je pense que ce n’est pas totalement faux. La plupart des pianistes (pas tous, et je fais partie de ce « pas tous ») rechignent à faire de la musique de chambre, par exemple. Ceux qui ne font pas de disciplines complémentaires ou ne sont pas déjà un peu trop « vieux » sont souvent dans leur coin. Ils travaillent et travaillent encore des programmes de soliste pour tenter d’intégrer un CNSMD. Et finalement, les limites d’âge ne sont-elles par partiellement fautives ? Ce n’est pas le principal problème, mais selon moi, c’en est un parmi d’autres.
Récemment, lors de répétitions d’orchestre avec différents solistes, j’ai été frappée de voir finalement à quel point les pianistes sont en marge. Les choses changent tout doucement et c’est très bien, mais à ce niveau, je trouve que le conservatoire a encore beaucoup à faire.

La vision élitiste que certains ont n’est pas totalement infondée, je pense. Je n’irai certainement pas cracher sur l’institution qui m’a permis d’avancer, de voir la musique autrement, et, je l’espère, me permettra peut-être d’avoir un travail. Mais l’on ne peut pas non plus se voiler la face.
Lorsque j’ai tenté le concours d’entrée en DEM en 2005, il fallait donc présenter un programme et s’entretenir avec le jury. Depuis que la réforme se met réellement en place, j’ai l’impression que pour intégrer un cursus certes diplômant, mais finalement pas professionnalisant, cela devient le parcours du combattant. En plus de présenter un programme et, je crois, toujours s’entretenir avec le jury (bref, normal, quoi), il faut désormais monter un dossier de plusieurs pages exposant sont projet professionnel, détailler les œuvres travaillées je ne sais trop quand et j’en passe. En gros, ce que les CNSMD demandent depuis longtemps (mais ce sont des CNSMD, pas des CRD ou CRR, quoi)… J’y vois là un filtrage de plus dans la formation.
D’autre part, les Cefedem n’imposent aucune limite d’âge, justement parce qu’il y a la VAE (on me souffle qu’on en veut de moins en moins, des VAE…) et aussi parce que finalement, j’imagine qu’il n’y a pas d’âge pour devenir professeur, entre autres choses. Oui, mais voilà, les Cefedem disparaissent progressivement, les pôles supérieurs prenant le relais (avec imposition d’une sorte de double cursus « fac/pôle supérieur » la première année, et, pour les plus courageux, volontaires, motivés et fous [c’est une boutade, mais quand on voit les proportions que cela prend pour les débouchés professionnels qu’il y a, quand même…], un triple cursus possible dès la deuxième année). Et que font désormais certains pôles supérieurs ? Ils imposent des limites d’âge. 22 ans en piano pour celui de Boulogne-Billancourt (PSPBB). Mais, mieux encore, à terme, les anciens diplômes pourraient ne plus être acceptés (ou peut-être avec dérogation). Voici pour preuve l’extrait du règlement du PSPBB :
Peuvent se présenter aux épreuves du concours d’entrée les candidats titulaires :
1. d’un Diplôme national d’orientation professionnelle de musicien (DINOP) de la discipline concernée.
A titre transitoire jusqu’à la rentrée 2014, peuvent également se présenter les candidats titulaires d’un
Diplôme d’études musicales (DEM), d’une médaille d’or, ou d’un premier prix d’un établissement
d’enseignement public de la musique et de l’art dramatique.
On aborde là un gros tournant, quand même… À quoi sont destinés ceux qui disposent d’un DEM, dans un futur proche ?
Il y a déjà quatre ans de plus pour certains instruments, dont la limite d’âge est fixée à 26 ans…
Mieux encore, les PS qui intègrent un Cefedem imposent donc un concours d’entrée pour le PS (jusque-là, cela se comprend), et imposent donc une année en double cursus (fac musico + PS) avant d’autoriser un étudiant à présenter le concours d’entrée du Cefedem associé. En somme, un concours de plus dans le circuit.

J’ai vu une offre d’emploi il y a quelque temps pour un poste de professeur de piano dans la région Centre. À la louche et de mémoire, il s’agissait donc d’un temps complet, je crois (soit 20 heures). De exigé (ça peut se comprendre), mais le poste impliquait d’exercer dans trois lieux différents de la région et, en plus des cours de piano, le contrat stipulait qu’il fallait accompagner des classes. Donc si on n’est pas un très bon lecteur, voire qu’on n’a pas un peu (ou beaucoup) une formation d’accompagnateur, cela peut constituer un frein. En gros, pour un même contrat de 20 heures (et ce n’est pas un poste de titulaire, bien sûr), il faut courir trois lieux d’enseignement différents et disposer de deux casquettes. Très honnêtement, cela commence à faire assez lourd, au niveau des contraintes de formation et d’embauche, pour ce qu’il y a au bout.
On parle de la sélection en école d’ingénieur, etc. Certes. Comme partout, les places sont chères. Mais d’un point de vue général, quand on intègre une école d’ingé rigoureuse, avec concours d’entrée, etc., pour la plupart des étudiants, il y a un bon poste au bout avec un salaire correct. On s’entendra bien sûr sur le fait que la musique est aussi une passion, que l’on ne fait pas cela pour l’argent, mais pour ceux qui veulent en vivre, il faut bien prendre en considération beaucoup de paramètres. Les temps sont plutôt durs pour notre branche, mais voilà, quand je lis que les limites d’âge sont bonnes, etc., bien qu’elles puissent se justifier, je les vois bien plus là pour continuer de filtrer au maximum que pour accorder une justice quelconque. Quand on voit le travail que cela nous demande, les concours et examens que l’on passe sans arrêt alors qu’au bout, niveau débouchés, c’est plus qu’incertain et que les obstacles sur notre chemin sont sans cesse plus nombreux, je me dis moi aussi qu’il y a un sérieux problème.

Pour ma part, je ne regrette absolument pas d’être entrée au conservatoire. Je vois en effet des projets transversaux se monter entre les différentes disciplines, des concerts très divers sont programmés dans les établissements (et non, on n’y entend plus que du classique, désormais ; on a de tout, et c’est une très bonne chose), et à part dans certains classes, il est vrai que l’on n’a plus forcément l’impression d’avoir un maître inaccessible et en costume en face de nous.
Les municipalités mettent en place des facilités de paiement pour les gens qui en ont besoin, de même que des bourses et exonérations existent. Il est même possible de louer des instruments (pris en compte dans l’exonération, pour les foyers qui peuvent en bénéficier), donc si, il est tout de même possible d’avoir sa chance dans un conservatoire même si l’on n’est pas issu d’une famille privilégiée. Mais dès que l’on arrive dans les niveaux élevés, si, quand même, il ne faut pas se voiler la face… les stages qui coûtent un bras et compagnie, permettant de se faire des contacts, sont malgré tout destinés à ceux qui ont les moyens (ou se saignent après l’avoir déjà fait au cours de l’année). Et même, j’ai envie de dire qu’il arrive un moment où il faut les moyens d’avoir le temps de ne faire que cela. À titre personnel, je ne fais pas partie des gens dans le besoin, mais je suis loin de faire partie de ceux qui peuvent « prendre leur temps ». Il arrive un moment où si l’on n’a pas suffisamment de contacts ou que la famille ne peut pas tout assumer, allouer tout son temps à la musique devient difficile. Je ne suis pas la seule à le dire, j’en discute régulièrement avec des collègues (de conservatoire) et même des professeurs. Il arrive un âge où, avec le temps, faire plusieurs choses en même temps (à titre personnel, c’est mon cas) devient crevant, et pourtant cela est nécessaire si l’on n’a pas une situation financière qui permet de ne pas trop se poser de questions. De plus, multiplier les activités est formateur et bénéfique sur certains plans (si cela ne fonctionne pas en musique, dans l’absolu, j’ai toujours quelques pistes pour me retourner, ce que n’ont pas forcément certains collègues qui ne font que ça et ne s’intéressent qu’à ça), mais cela allonge forcément la durée des études. Du coup, il est clair que les limites d’âge sont un frein évident à la progression de certains et ne constituent pas spécialement une justice pour tous ; en cela, je rejoins Leyla Fon Rio. Pour diverses raisons, certains peuvent interrompre leurs études, les « commencer » tardivement (moi-même, je suis finalement entrée au conservatoire assez tard…) ou peu importe. Les limites d’âge ne leur rendent pas justice, qu’on le veuille ou non.

Bref, pour finir (pour ceux arrivĂ©s au bout de ce roman, je vous offre le Doliprane !:D), comme toujours, il y a du bon et du mauvais dans cette institution. Les choses Ă©voluent Ă  la fois en bien et en mal, selon moi. Cela dĂ©pend des points soulevĂ©s. :) Le jour, dĂ©jĂ , oĂą l’on n’aura pas Ă  choisir un style dès le dĂ©but, ce sera bien. Classique, jazz et musiques actuelles Ă©voluent dĂ©sormais dans le mĂŞme bâtiment, mais les cloisons sont encore bien lĂ . Les classiqueux d’un cĂ´tĂ©, les autres de l’autre, et c’est bien dommage.:) 
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Modifié en dernier par Poulpette le 19/11/2014 02:51:35, modifié 11 fois.
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Message  { par Leyla Fon Rio

Et bien merci Poulpette pour ce très interessant témoignage (ouf, je suis arrivé au bout)
Je suis d"accord avec la plupart des choses que tu dis 
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Message  { par BillyNat

Pareil, je suis d'accord avec ce que tu énonces Poulpette. Puis j'me reconnais un peu là dedans aussi, et dans le cas de quelqu'un qui se réoriente. Je suis le seul dans ma famille à faire de la musique (mais on est tous de fervents amateurs), et même si j'ai fait trois ans de musicologie, je n'intègre le conservatoire pour la première fois que cette année, à 23 ans. Pour le coup, je m'y prends selon les normes "très tard". Mais au final, si je l'avais fait avant, je ne pense pas que ça m'aurait allé.

Juste, je ne veux pas raviver le feu sur les propos qui ont été énoncé pas syl juste avant, mais j'tiens à donner mon avis, parce que je trouve quand même ça grave.

Je suis pour le coup d'accord avec Leyla, même si je suis aussi d'accord pour dire que ton agressivité et ton sarcasme quasi permanent n'est pas forcément la réaction la plus constructive pour le débat.

Mais syl, concernant le fait de dire qu'un mec qui a fait le conservatoire s'en sortira mieux un peu partout, je ne suis pas du tout d'accord. J'en connais d'ailleurs un paquet qui s'en sortent même beaucoup moins bien, puisque les choses qu'ils ont appris les bloquent, leur empêche d'envisager la musique d'une autre manière ...
Parce qu'au conservatoire, on apprends principalement la musique "occidentale", et rien que là dedans, des manières de considérer la musique, il y en a des dizaines. Mais à l'échelle mondiale, c'est encore plus important !

Ça me rappelle un débat avec un percussionniste qui avait beaucoup bossé pour Boulez, Ligeti et la compagnie, et qui affirmait sans hésitation que la musique de Boulez était immensément plus savante qu'une polyrythmie de Papouasie ...

J'essaie d'inciter les gens en tout cas Ă  garder leur esprit ouvert et leur jugement hâtif dans la popoche. :) 
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Message  { par Olivier Calmel

BillyNat a écrit : Ça me rappelle un débat avec un percussionniste qui avait beaucoup bossé pour Boulez, Ligeti et la compagnie, et qui affirmait sans hésitation que la musique de Boulez était immensément plus savante qu'une polyrythmie de Papouasie ...
Daniel ? 
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Message  { par Olivier Calmel

Poulpette a écrit :Après, les limites d’âge sont-elles véritablement là pour des raisons valables ? À mon avis, non, et c’est en cela que je pense moi aussi qu’elles ne sont pas justes. Le principe d’un concours est de permettre à tout le monde de montrer ce dont on est capable pour accéder à une formation ou un prix. Que des contraintes techniques soient imposées, cela peut se comprendre (imposer un DEM ou un équivalent pour les CNSMD, par exemple, puisque leur but n’est pas de former des débutants). Les limites d’âge… J’ai lu plus haut que c’était une question de « laisser sa chance aux jeunes ». Je ne vois pas en quoi une limite d’âge le justifie. Au conservatoire supérieur de Genève par exemple, il n’y a pas de limite d’âge. Il est toutefois précisé qu’à niveau égal, le candidat le plus jeune sera prioritaire. )
Précisément les limites d'âge pour ce qui concerne les formations, j'ai bien dit les formations pas les concours ou les examens, sont justes.
Le constat est simple : dans les conservatoires l'offre est infĂ©rieure Ă  la demande dans la plupart des disciplines. Alors, Ă  moins d'augmenter drastiquement les budgets et les capacitĂ©s d'accueil, ce qui est hĂ©las peu probable, il faut bien d'une façon ou d'une autre faire des choix, dans les petites classes comme dans les supĂ©rieures. C'est triste, regrettable, Ă©litiste si vous voulez, mais le fait est que les formation ont ce qu'on appelle un coĂ»t, pour la famille et surrtout pour la collectivitĂ©. Dès lors, comment choisir ? Le plus juste, le plus indiscutable, est de sĂ©lectionner par l'âge. Car tout le monde a eu sa chance, tout le monde a eu 19 ans. Tu cites Genève, je connais bien. 1 Genève n'est pas Paris, c'est une petite ville ; 2 ils pratiquent aussi le choix par l'âge :) 
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Message  { par Olivier Calmel

Michaël Goldberg a écrit :@Olivier,
Je pense qu'il y a tout de même un problème relatif à la formation professionnelle. Il y a bien pléthore d'offres de formation tous azimuts financées par l'AFDAS, etc. En revanche, il y a un terrible problème de cohérence d'une part et de qualité d'autre part : on ne compte plus les formations qui ne sont en réalité que des coquilles vides destinées à capter la rente que représentent les fonds publics distribués uniformément et aveuglément.
Je suis bien d'accord avec ça, hélas.
Michaël Goldberg a écrit :Actuellement, les auteurs ont enfin la possibilité de financer leur formation professionnelle grâce au nouveau système de cotisation, plutôt généreux par ailleurs. Mais j'ai été sidéré de voir que pour les compositeurs, il y a d'innombrables formations de MAO toutes plus dépourvues d'intérêt les unes que les autres, alors que que je ne vois quasiment rien dans le domaine de l'écriture et de la composition formelle.
Michaël
Exactement. Cela fait 3 ans que je cherche une formation digne de ce nom. Rien, il n'y a rien de digne d'intérêt. Du bidouillage MAO au bidouillage mixage en pasasnt par le bidouillage en 'écriture à l'image'. Vide de sens, vide de poids, ces formations ne servent qu'à donner des cachets à des compositeurs dont la carrière est au ralenti, voire au point mort.
Tiens aucune formation en direction d'orchestre aussi.... Ă©videmment rien qui concerne l'Ă©criture ou l'orchestration, pour cela le minimum c'est d'en avoir fait de manière significative ... 
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Message  { par syl

Hello!

Beau pavé, merci Poulpette de prendre le temps de témoigner ainsi. Tu rappelles à juste titre que tout n'est pas blanc ou noir.

J'en profite donc pour expliquer un peu ce que j'ai dit là-haut, car Leyla et Biily vous voulez comprendre mon intervention comme étant tranchée, empreinte d'esprit de supériorité et autre sectarisme. La caricature permet sans doute de ne pas avoir à argumenter. Mais désolé, rien de tout ça dans mon propos.

A vous écouter un gars qui est passé au conservatoire vit dans une bulle déconnectée du monde et enfermé dans ses cadences parfaites et ses partitions poussiéreuses ! Vous me faites rire. Croyez-vous que parce-qu'on a été au conservatoire on est acculturé de tout le reste ? Pourquoi donc un classique ne pourrait pas se mettre au rock progressif, ou avoir une culture hip-hop ou autre ?

ET A L'INVERSE : pourquoi un métalleux par exemple ne peut pas se mettre au "classique", d'autant que les passerelles sont nombreuses en la matière...

On est peut-ĂŞtre d'accord sur ce point ?

Mais la différence que je fais, et pour la vivre depuis plus de 30 ans maintenant, et vous ne me ferez pas dire ce que je n'ai pas dit, c'est qu'il est plus facile et plus rapide au "classique" d'apprendre les codes du métal et d'oeuvrer dans ce style que l'inverse.

Je vais vous donner un exemple très précis pour aider à votre compréhension : j'ai été formé au conservatoire, et j'ai toujours joué également des musiques "actuelles". Rapidement j'ai fait du bal (j'entends déjà les rires, mais ce n'est pas grave, ceux qui y sont passés savent ce que cela apporte). Ma formation classique m'a permis de jouer beaucoup plus facilement : lire une partition = déchiffrage à vue, quand certains devaient bosser péniblement chez eux. Pas de partition/ modification de la structure en live ou toute autre chose imprévue = l'entrainement de l'oreille permet de se rattraper : en temps réel on retrouve les harmonies, les modulations, les carrures... Faire un remplacement dans l'urgence ? un mp3 et 10mn plus tard le score est relevé, et on joue. Problème de tessiture pour une chanteuse = transpo à vue.
Je ne parle pas des réductions de partitions, des lectures dans les 7 clés qui permettent sans jamais ré-écrire une note de s'accommoder de toutes les situations, quelque soit le genre. Ma formation de pianiste classique m'a beaucoup aidé à monter rapidement des solos de salsa par exemple. Alors qu'un ami, pianiste "latino" expérimenté et bien plus fort que moi n'a pas pu me remplacer pour accompagner la Carità de Rossini.

Je connais aussi, je le reconnais, d'excellents pianistes classiques qui ne sauront jamais jouer "Viens poupoule" avec juste une grille sous les yeux :)

Le conservatoire apporte des outils, c'est vrai. Sachez qu'ils servent dans n'importe quelle musique... Et qu'en disposer permet d'être plus rapide, plus efficace, plus adaptable qu'une personne qui n'en disposera pas ou que partiellement ou qui mettra des années à tenter de les apprendre seul.

Voilà ce qu'il faut comprendre de mon intervention plus haut. Aucun esprit de supériorité, aucun sectarisme, aucun racisme musical. Non, désolé. Juste un expérience que je partage, qui ne vaut que comme un avis personnel. Je n'oblige personne à le partager, mais j'en suis intimement convaincu, pour le vivre au quotidien depuis fort longtemps.

Vous allez me dire qu'un gratteux autodidacte pourrait faire la même chose sans mon bagage classique : je vous réponds : oui... en partie... Et en ayant besoin de beaucoup plus de temps.

Maintenant je suis prêt à entendre des réponses contradictoires et en débattre, tant qu'elles sont argumentées. Les débats reposant sur des généralités n'apportent que caricature et incompréhension.

On voit bien les nombreux témoignages qui s'accumulent dans ce fil : le "conservatoire" n'est pas un monde idéal dans ses formations, ses recrutements, etc... Mais ce n'est pas (ou plus) le stéréotype atroce que beaucoup veulent faire circuler en tentant de se soulager d'une quelconque frustration passée ou présente.

Quant Ă  la formation, je rejoins MichaĂ«l et Olivier, on peut ouvrir un post rien que lĂ -dessus tellement il y a Ă  dire :lol: 
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Message  { par Poulpette

Je voudrais revenir sur ce que tu as dit au sujet de ce qu’apporte la formation classique (pour être moi-même issue d’une formation classique). :)

Je ne suis pas convaincu du fait que cette dernière, bien qu’apportant évidemment un bagage solide, permette finalement de tout faire à la volée, y compris de s’adapter aux différents styles. Là encore, je pense que c’est déjà une question de personne, ensuite une question d’époque, si j’ose dire. Je m’explique (et encore une fois, je ne dresse pas de généralités, car on trouvera toujours pas mal d’exemples démontrant le contraire ; tu en fais d’ailleurs partie, Syl :) ).
J’ai vu des musiciens classiques très calés dans leur branche instrumentale, sortant notamment diplômés de CNSMD, ne pas véritablement savoir ce qu’il y a à l’armure en mi Majeur, par exemple (ils mettent un très long moment à le savoir, parfois en se plantant dans leur réponse). Je parle bien de diplômés de CNSMD. Pourquoi ? Parce que certains se sont « contentés » si j’ose dire des cours de FM jusqu’au certificat, se sont concentré sur leur instrument sans toucher à d’autres disciplines peut-être pas vitales, certes, mais tout de même bien utiles et intéressantes. L’autre problème est que selon les dires de certains, le niveau de formation musicale (l’ancien solfège, donc) des étudiants actuel a bien baissé. De nos jours, rares sont ceux qui, avec les seuls cours de FM, lisent toutes leurs clefs. Déjà les ut 3 et 4 posent un gros problème à ceux qui n’ont pas à les pratiquer à l’instrument et ne suivent pas de cours d’écriture. Pour la transpo à vue, donc, on repassera…
À titre personnel, pour diverses raisons (qui pourraient notamment s’apparenter à une forme de dyslexie, bien que ce ne soit pas ça du tout), j’ai eu beau travailler (et le faire encore), il y a des choses qui ne passent pas (par exemple j’aurai toujours plus de faciliter à monter un morceau avec 7 bémols qu’un morceau avec trois dièses , de même qu’une transpo à la tierce est selon moi bien plus évidente qu’une transpo à la seconde, les clefs d’ut 3 et 4 n’étant pas naturelles — gros problème d’ailleurs pour le basson, avec la clef d’ut 4 ; vive la mémoire, dans ces cas-là — :P ). Mais bon, on va dire qu’il y a une raison « médicale ». Pour autant, il est vrai que l’on s’occupe peut-être un peu moins de faire du solfège « bête et méchant », de nos jours, mais je constate moi-même que par rapport aux « anciens », nous sommes globalement moins bons. Bon, encore une fois, cela dépend de chacun et des professeurs, bien sûr, mais voilà.

Je connais beaucoup d’instrumentistes classiques, notamment chez les pianistes, qui seraient tout bonnement incapables de pondre une quelconque réduction. À vue, n’en parlons même pas ! Oublions également la transposition à vue, le remplacement au pied levé pour n’importe quel style…
Sans doute as-tu reçu une formation bien plus rigoureuse que la nôtre, en plus d’avoir, j’imagine, des capacités supérieures (je t’envie un peu :) ), mais de ce que je vois autour de moi, et pas uniquement dans mon conservatoire, les instrumentistes classiques ne sont pas vraiment plus débrouillards que les autres.

Là où je te rejoins, c’est sur le fait que bien entendu, avec la formation que l’on reçoit, on est sans doute bien plus disposés à nous plonger dans un autre style (notamment les musiques actuelles), en appréhender plus rapidement les codes, justement parce que nous avons une formation qui reste solide et poussée. Mais de là à dire, en tout cas de nos jours, que c’est le Graal… je doute un peu.
Notre oreille nous aide, c’est indéniable. Toujours à titre personnel, pour apprécier le jazz, j’ai cru que l’oreille dite « absolue » m’aiderait dans cette dscipline. Le manque d’automatismes en FM, malgré mon travail (mais bon, il est vrai que je suis entrée assez tard au conservatoire ; j’avais des acquis et une bonne oreille, mais j’ai appris beaucoup de choses très rapidement une fois dans l’institution et n’ai je pense pas assez de recul et d’automatismes, du moins pas encore, même au bout de 10 ans), et mon oreille qui entend essentiellement des notes plutôt que des couleurs ou des types d’accords, m’a bien plus freinée que tout le reste. Bosser sans partition a été du reste assez compliqué.

Donc c’est sĂ»r, le bagage que l’on se traĂ®ne en classique est une gros avantage… mais, selon moi, pas le Graal non plus, comme je le disais, ni mĂŞme une quelconque potion magique. Mais c’est sĂ»r que ça aide bien quand mĂŞme. :) 
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Boudi !
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