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   - PETITGIRARD -
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Message  { par PETITGIRARD

Bonjour,

Je n'ai que peu de temps mais je vais essayer de répondre à quelques questions ou reproches :

1/ vous ne me surprenez pas en me disant que des diffuseurs ou des producteurs vous conseillent de ne pas vous inscrire Ă  la s a c e m.
Restez bien isolé et seul, c'est sûrement le meilleur moyen de défendre vos droits....
Qui d'entre nous pèse quelque chose au regard de TF1, Energy ou tout autre diffuseur de ce type.
On voit ce que cela donne dans le jeu vidéo.
Au regard des milliards d'euros ammassés par cette filière, les compositeurs sont sous payés et en plus heureux de l'être.

2/ La diffusion dans un bar :
Avez vous une idée du coût que représenterait l'analyse des programmes diffusés 300 jours dans l'année des programmes d'une structure qui ne paye que quelques centaines d'euros de droits par an ?
Cela coûterait 40 ou 50 fois plus que la somme récoltée !
La diffusion dans les grandes surfaces est rémunérée au programme car elle est assurée par des sociétés spécialisées (via satellite) qui fournissent à la s a c e m les programmes détaillés sous forme informatique et qu'en plus les sommes en jeu sont beaucoup plus importantes.

Sur ce sujet, j'ai déjà détaillé le principe de répartition, je vous le rappelle :
Il existe un fond qui regroupe les perceptions dans les lieux publics (à l'execption des grandes surfaces mentionnées plus haut).
Les œuvres y rentrent pour 10 ans à partir du moment où elles ont vendu "500" disques dans l'année (de mémoire il y a plus de 100.000 œuvres en moyenne).
Pour chaque œuvre on considère en fin d'année les droits générés par les ventes de disques (avec un plafonnement pour limiter les "gros vendeurs") et ceux générés en radio.
On choisit la somme la plus élevée des deux et on la transforme en points (2.000 euros = 2.000 points).
On fait le total des points des 70.000 œuvres, on divise la somme à répartir (issue de toutes les petites manifestations comme la votre, de la sonorisation des commerces etc...) par le nombre de points et on obtient la valeur du point.
Il n'y a plus ensuite qu'à calculer la part de chaque œuvre.
Ce n'est certes pas parfait, laisse sur le côté les œuvres non exploitées en disque, mais reflète tout de même assez bien le répertoire utilisé dans les lieux publics.

OĂą alors on estime qu'on abandonne tous ces droits, ce qui serait un non sens.

Dans le même temps, les grandes radios et les grandes télé sont réparties A LA SECONDE PRES, ce qui reste une performance.

3/ La s a c e m moribonde quittée par ses ayant droits est un fantasme du petit monde Internet.
Chaque année il n'y a que quelques démissions (une vingtaine environ), d'auteurs qui bien évidemment ne génèrent aucun droit, pour 5 à 6.000 nouveaux sociétaires.
La s a c e m est-elle au courant du nombre de compositeurs qui existent ?
Non bien sûr, nous n'avons jamais que 130.000 Membres inscrits, parmi lesquels au moins 100.000 compositeurs !

4/ L'OPACITE de la s a c e m.
Sincèrement, ras le bol.
Honnêtement y-a-t'il un seul d'entre vous qui soit allé télécharger les règles de répartition détaillées qui sont sur le site s a c e m et qui répondent à au moins 50% des questions que vous posez ici ?
Et les bilans d'activité idem ?
Etes vous allés une seule fois à l'AG s a c e m pour poser une question ?
Etes vous identifiés sur le portail ?

Je me suis toujours battu pour que nous communiquions un maximum.
Le portail s a c e m offre des services en avance sur toutes les sociétés d'auteurs dans le monde.
Pour la première fois cette année, c'était là un de mes chevaux de bataille, le vote électronique va donner la possibilité à tous les sociétaires de choisir leurs représentants au CA et dans les commissions statutaires.

5/ Il y a toujours des animateurs qui essayent de toucher des droits lorsqu'ils disent simplement "Bonjour" et qui se font régulièrement retoquer par la commission des auteurs, qui se fait traiter de tous les noms.
Tout le monde n'a pas l'élégance et la rigueur de Michel Drucker qui s'est toujours refusé à ce type de demande.
Il reste des zones floues entre le sketch, le billet d'humeur écrit et la simple interview de politesse.
Plus on est restrictif, plus je suis heureux, mais la s a c e m n'est pas du tout la seule à répartir ce type de prestation.

6/ Pour les JMF, le plus sage eut été de ne pas attendre 4 années.
Le problème est soit lié à la perception (on prétend souvent payer sans le faire réellement), soit à l'identification des œuvres, alors il faut réclamer auprès de Thibaud Fouet (service des vérifications).
Il est en effet impossible de percevoir 5.000 euros et de n'en répartir que 600.
La s a c e m a pour règle de répartir l'intégralité de ce qu'elle perçoit, elle ne fait pas de bénéfice, elle n'en a simplement pas le droit.
Au passage, si vous avez pu être rémunérés en tant qu'interprètes par les JMF, c'est aussi parceque le CA s a c e m alloue, au titre culturel, une subvention de près de 200.000 euros aux JMF....

7/ Il peut y avoir dissociation des apports à la s a c e m, donner les droits généraux mais pas Internet etc....

8/ Pourquoi les sociétés d'éditions liées à des chaînes de télé ou de radio ont elles le droit d'exister à la s a c e m, alors que c'était interdit avant :
L'Europe mes amis, elles nous y contraindraient par voie de justice.
Pire, elles iraient simplement à la société belge ou suisse et là, nous n'aurions plus aucun moyen de contrôler la pression exercée sur les auteurs.

En conclusion :
La s a c e m appartient aux auteurs
Elle n'est pas parfaite mais constitue le seul rempart devant la violence et la voracité des grands groupes industriels de production et de diffusion de la musique.
Elle est loin d'être parfaite et a , COMME TOUT LE MONDE, deux métros de retard sur la problématique Internet.

Mais le meilleur moyen de la faire progresser est de commencer par s'informer sur la réalité, plutôt que de relayer des fantasmes ou des vérités partielles, sans indiquer l'autre aspect des problèmes.

Sinon, le Sacre du Printemps reste une incoryable leçon de musique 97 ans après sa création.
J'invite ceux et celles qui le veulent au concert mardi soir 6 avril Ă  20h00 Salle Pleyel Ă  paris.

Amitiés.

LP 
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Laurent Petitgirard
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   - ODemontrond -
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Message  { par ODemontrond

Des établissements on déjà diffusé UNIQUEMENT mes compositions pendant plus de trois mois...
et pourtant un responsable s a c e m m'a dit que cela ne comptait pas...
ça peut ressembler à un cas isolé mais je pense que nous sommes une majorité dans ce cas...

Il y a quelques années, un disque auto-produit a été diffusé en play list sur une dizaine de radios locales françaises, je suis passé à la s a c e m et j'ai demandé pourquoi je n'avais même pas eu un centimes sur les diffusions.
Réponse: "si vous ne nous dites pas que c'est passé, comment voulez vous qu'on le sache???", j'ai laissé les play list que les radios m'avaient retournées mais jamais un cent.

Depuis, j'ai compris que tant qu'il n'y avait pas un editeur sur un titre, la rĂ©cupĂ©ration de droits d'auteur est quasi-impossible, ce que je peux comprendre. 
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   - Olivier Calmel -
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Message  { par Olivier Calmel

Pour les radios locales il faut effectivement faire remplir les fiches, les faire signer, les photocopier et les envoyer Ă  la s a c e m. 
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   - PETITGIRARD -
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Message  { par PETITGIRARD

Pour les petites radios, un système de déclaration de diffusions avec attestations avait été mis en place.
Il a donné lieu à de telles excès (suivis de blâmes et d'exclusion en AG) avec des gens, nombreux, qui déclaraient plus de diffusions qu'il n'y avait de temps d'antenne, qu'il a été remplacé par un système plus simple, détaillé encore une fois dans les règles de répartition.

Ne pensez pas qu'il faille être édité pour toucher, simplement les éditeurs dignes de ce nom sont pugnaces et donnent beaucoup d'informations.

Avec près de 20 millions d'œuvres au répertoire, 500.000 nouvelles cahque année, pouvez vous admettre que tout n'est pas simple?

Cordialement.

LP 
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Laurent Petitgirard
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Message  { par ODemontrond

:) Oui, c'est tout Ă  fait comprĂ©hensible, en revanche, la moindre des choses est en retour que des compositeurs qui diffusent leur propre musique sur leurs sites qui n'ont pas beaucoup de visites ne soient pas taxĂ©s. La tolĂ©rance devrait aller dans les deux sens, n'est ce pas? 
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   - Olivier Calmel -
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Message  { par Olivier Calmel

Sont-il taxés, Olivier ? Depuis quand ?
Il existe, si mes souvenirs sont bons, une tolĂ©rance de la s a c e m pour l'exemple prĂ©cis que tu cites. 
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Message  { par PETITGIRARD

Absolument, il y a une tolérance qui autorise un compositeur à diffuser ses œuvres sur son site à la condition :
Qu'il n'y ait aucune transaction commerciale sur ce site
Qu'il en soit le seul ayant-droit ou avec accord de tous.

Je n'ai pas connaissance d'un seul cas de sociétaire poursuivi par la s a c e m parcequ'il plaçait ses œuvres sur son site.

Amitiés.

LP 
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Laurent Petitgirard
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Message  { par Bour Marc

oui , je dois bien l'avouer , beaucoup de chose m'echape dans les chiffres et la manière de fonctionner de la s a c e m , j'ai enormement essayer de dialoguer avec ma s a c e m la plus proche mais je n'ai pas tenu longtemp a essayer de mettre ma tete dans tout les engrenages et les chiffres de la s a c e m.c'est certainement pas très intelligent de ma part de ne pas avoir perseverer.... Mais c'est trop énorme pour que je comprenne tout de A a Z.
et je sais bien que c'est une question de "moin mauvaise solution" pour le fonctionement d'une si grosse société de repartition.

mais , ca ne change pas le fait que , mes clients ne m'ont pas volé , ils m'ont payé comme il faut , pourtant , ils ont refusé de travaillé avec moi l'orsque j'y étais inscrit.du coup , je suis dans une impasse.

pour le jeux vidéo par exemple , je comprend bien l'enjeu , mais c'est énérvant de se sentir capable de gérer tout seul mon contrat , et ce ,sans me faire voler, mais que ma société de répartition va obliger mon client a passer forcément par son mode de fonctionement.le jeux vidéos n'est pas nés en france , et le systeme de rémunération de ses acteurs est différent.
je pense que les négociations avec ce milieu doivent prendre en compte cela, et accepter d'aller dans un peu dans son sens.
enfin a mon avis, il n'y a pas pire que d'empecher les compositeurs francais de travailler dans un milieu.
bon je suis jeune, je sais que je ne comprend pas tout, pourtant j'essaye au maximum de m'informer et meme si mon métier ne doit pas se dissocier des problématiques juridique, je ne suis pas un avocat.autre probleme , ma génération se renseigne sur internet, et comme on le sait tous , on entend tout et n'importe quoi. meme en croisant un maximum de source , l'intox est présente.
quand j'ai parlé avec certain responsable s a c e m , il y a eu aussi des contradictions d'ailleur, et surtout , leur réponses n'ont pas été adaptées.

le Heral a réussi a bosser dans le jeux , peut etre que je n'ai pas aborder tout cela par le bon chemin.

merci Mr Petitgirard en tout cas pour le temps que vous prenez a nous répondre, cela me rassure un peu sur les démarches de la s a c e m, je vois bien que vous faite le maximum, et que les intentions sont bonnes.alors si jamais le probleme vient juste du fait que les difuseurs, clients etc veulent au maximum m'empecher de percevoir une plus ou moin juste répartion , et bien ma situation n'est pas prete de changer, et la , je trouve ca tres déprimant.

je reste convaincu quand meme que des fois , je serais capable de gerer mes droits tout seul , surtout si la s a c e m n'a pas réussi a avoir un arrangement avec un certain milieu.
mais je ne suis qu'un grain de note au milieu d'une gigantesque symphonie :P , cela reste encore et toujours un simple avis. 
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Message  { par Scalp !

Merci beaucoup Mr Petitgirard d'avoir pris le temps de répondre aux interrogations exprimées ici.
Honnêtement y-a-t'il un seul d'entre vous qui soit allé télécharger les règles de répartition détaillées qui sont sur le site s a c e m et qui répondent à au moins 50% des questions que vous posez ici ?
Et les bilans d'activité idem ?
Etes vous allés une seule fois à l'AG s a c e m pour poser une question ?
Etes vous identifiés sur le portail ?
En ce qui me concerne je peux répondre oui à toutes ces questions, excepté le fait que je n'ai pas posé de question lors de l'AG. J'avoue aussi n'y être allé qu'une seule fois.

Le portail s a c e m a effectivement été une avancée importante, je pense notamment à la consultation de son catalogue en ligne, le fichier ONI, les documents explicatifs qu'on peut y trouver.

Même si je suppose que c'est quelque chose de compliqué à mettre en place, je serais heureux de pouvoir avoir accéder à mon compte pour visualiser les oeuvres déclarées et pas encore réparties. En effet le délai d'un an est souvent bien long à attendre, et on découvre donc tardivement sur les feuillets qu'il y a un problème, avec un manque à gagner et des droits repoussés jusqu'à la résolution du problème. Si il y avait un moyen de pouvoir anticiper ce serait vraiment bien. L'attente avant la répartition, sans savoir ce qu'on va percevoir, a été plusieurs fois source de désillusion et de complications financières pour moi, car je comptais sur des droits qui n'ont pas été versés (la plupart du temps pour des raisons administratives des diffuseurs, déclarations mal faites, ou pas du tout).

Si j'Ă©tais Parisien je serais venu Ă©couter le Sacre. J'ai en souvenir une version dirigĂ©e par Pierre Boulez dans un spectacle de Bartabas, c'Ă©tait superbe. 
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   - David_Dervin -
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Message  { par David_Dervin

Merci beaucoup PetitGirard :)

Je comprend mieux...

par contre...
nous n'avons jamais que 130.000 Membres inscrits, parmi lesquels au moins 100.000 compositeurs
j'ai autour de moi une bonne cinquantaine de compositeurs dont la plus-part on des titres qui passe en radio.
ils sont moins d'une dizaine à être sociétaire, bien sûr il ne tiens qu'a eux de s'inscrire, mais comme Bour Marc ils ont peur de vous..

il faut absolument trouver le moyen d'effacer toutes ces craintes mais comment?

comme je vous l'ai dis je ne tiens pas à vous juger, loin de là!, d'ailleurs je serais bien incapable moi même de régler tous ces problèmes.

Nous sommes 100 000 compositeurs chez vous, mais je doute que nous représentions la majorité des compositeurs en France, surtout avec ces technologies nouvelles qui facilitent de plus en plus la composition pour tous, sans rentrer dans le débat de qui peut être considéré comme compositeur ou non.
2/ La diffusion dans un bar :
Avez vous une idée du coût que représenterait l'analyse des programmes diffusés 300 jours dans l'année des programmes d'une structure qui ne paye que quelques centaines d'euros de droits par an ?
Cela coûterait 40 ou 50 fois plus que la somme récoltée !
hum... D'accord.
oui, c'est logique.
toutes mes excuses pour cet histoire d'argument venant d'une autre galaxie... :wink:

Merci encore pour vos réponses, je réalise que vous avez bien plus besoin de notre compréhension et de notre soutient que de notre médisance.

pour le Sacre du Printemps ca va faire un peu loin pour moi, dommage.. 
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