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   - Laurent JUILLET -
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    Les pratiques liées à l'embauche d'un compositeur...

Message  { par Laurent JUILLET

Voici un sujet à prendre plutôt comme un sondage.

Quelles sont d'après vous les pratiques normales liées à l'embauche d'un compositeur? Dans le cadre d'un projet rémunéré et dans le cadre d'un projet bénévole.

Plus largement, quelle est pour vous la fonction exacte d'un compositeur? Quelles compétences doit il déployer dans son travail? Et enfin, comment se déroule son travail?

Beau sujet de BAC PRO tient! :lol: 
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   - mathieu -
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Message  { par mathieu

Allez je me jette à l'eau :D , voici ma conception de la relation compo/réal :

Projet bénévole au niveau du choix :
- c'est au réalisateur de contacter le compositeur et de voir avec lui s'il accepte de travailler bénévolement.
- En aucun cas je ne réponds à des annonces ou à des propositions de casting. Sans budget, la collaboration doit procéder d'une envie commune de travailler ensemble et non d'un besoin de musique.

Projet rémunéré :
- je n'aime pas plus l'idée du casting sur maquettes même si elle est courante, parce qu'il n'y aura pas, à la base, une envie de travailler avec tel compositeur, mais une hésitation et ça me semble préjudiciable au bon fonctionnement de la collaboration.

Dans les deux cas, à propos de la façon de travailler :
- Le compositeur doit accompagner la démarche artistique du réalisateur en lui proposant une ou plusieurs pistes de travail. Ils doivent écouter des musiques pour préciser le style musical (décrire avec des mots un type de musique, c'est très limité s'il n'y a pas d'exemple concret pour illustrer les idées).
- Sur le temp track, je suis pour, mais une fois qu'il est mis et que le compo et le réal sont d'accord, il faut le virer afin que ni l'un ni l'autre ne se trouve coincé.
- Je suis également pour l'utilisation des maquettes afin de bien se mettre d'accord avec le réal et pour régler la synchro à l'image (il faut dire que j'ai beaucoup bossé sur de l'animation où la synchro est très importante donc j'y suis très attentif).


D'une manière plus générale, je conçois le rôle du compositeur comme le conjoint du ou des réals (la polygamie est parfois de mise :D ) qui vont donner naissance à ce beau bébé : eux ils accouchent et moi je leur tiens la main ! Il faut les soutenir, les convaincre, leur faire confiance mais être capable de pointer les erreurs dans leurs choix, en gros, il faut être ouvert au dialogue et essayer de comprendre le plus précisément possible ce qu'ils veulent tout en étant le plus précis possible quant à ce que l'on peut apporter. Il y a bien sûr des films dans lesquels on a plus envie de s'impliquer que d'autres mais on laisse toujours un partie de soi dans chaque projet.

Après, et ça n'engage que moi, c'est au compositeur d'orchestrer et de diriger sa musique. Plus il est impliqué en amont du projet, meilleur est le résultat, ce qui ne veut pas dire commencer à composer 10 minutes de musique à partir d'un pitch mais profiter de la durée de la pré-prod et de la prod pour préciser, avec le réal, l'orientation musicale du film et le rôle que jouera la musique dans le film. A l'autre bout de la chaîne, il doit superviser le mixage de la musique mais également être présent au mixage du film pour éviter les horreurs habituelles (musique sous mixée, tronquée, déplacée, en conflit avec les autres éléments sonores du film etc.). 
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    Re: Les pratiques liées à l'embauche d'un compositeur...

Message  { par zikayan

Sondage ou sujet Bac Pro, faudrait choisir ! ;-)
Mathieu répond par la relation compositeur/réalisateur, évidemment pleine d'affect, mais tes questions portent plus sur le contractuel compositeur/producteur, non ? 
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   - Laurent JUILLET -
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    Re: Les pratiques liées à l'embauche d'un compositeur...

Message  { par Laurent JUILLET

Yan a écrit :Sondage ou sujet Bac Pro, faudrait choisir ! ;-)
Mathieu répond par la relation compositeur/réalisateur, évidemment pleine d'affect, mais tes questions portent plus sur le contractuel compositeur/producteur, non ?
Non, non, mes questions sont d'ordres plus généralistes. On peut aborder plusieurs sujets sans soucis. Il est intéressant de voir quel regard porte les compositeurs sur leur travail, sur la manière dont ils le considèrent, et sur les pratiques qu'ils jugent bonnes ou mauvaises. 
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Message  { par zikayan

Le sujet me parait très très vaste, mais si j'essaye de synthétiser, ça donne ça, en précisant que mon expérience en musique à l'image est exlusivement tv (docs, séries animées) ou court-métrage, et petits budgets.

Prise de la commande :
- je n'ai pas fait de casting depuis longtemps. En général une commande suit un travail sur un pilote, et/ou la proposition d'un réalisateur ou d'un producteur. Je ne suis pas un musicien savant, donc si on fait appel à moi c'est aussi pour une couleur particulière, a priori on ne m'appellera pas pour écrire du big-band ou du symphonique.
- lectures, rencontre(s) et discussion(s), permettent de préciser les grandes lignes de la couleur musicale, notamment en terme d'instrumentation et de genre.
- j'établis un devis qui sépare, au moins symboliquement et pour moi-même, le travail de composition de la production musicale.
- je "négocie" un budget, des conditions de travail (notamment s'accorder sur un volant de modifications) et aussi, très important, des conditions de paiement. Dans 90% des cas le budget consacré à la musique dans le budget est déjà décidé, donc en fait de négociation, il s'agit plutôt de trouver des solutions. Dans mon expérience, un budget est négociable de l'ordre de 10 à 20%. Toujours dans mon cas (cad que je n'ai aucun poids commercial pour imposer quoi que ce soit !), les conditions juridiques sont très peu négociables : par exemple, refuser de céder l'édition quand elle est demandée, c'est perdre la commande.
- quoi qu'il en soit, je demande à ce que le contrat soit signé avant le début du travail, et une avance à la signature, de 20 à 50% selon le budget.

Composition :
Il m'est arrivé de travailler sans image du tout, en amont du montage, uniquement à partir d'un scénario, de discussions et d'échanges avec le réalisateur. Auquel cas, sauf pour de petites retouches, je souhaite conserver ce processus jusqu'au bout, et fournir une matière qui servira au montage image : à charge du monteur son ou image de recréer de la synchro. Il y a de belles surprises, il y en a de moins bonnes !

Mais dans 90% des cas, je travaille à l'image.

Avant d'avoir un premier montage du film, je cherche au petit bonheur, sans objectif précis. Pour aboutir de vraies idées, j'ai besoin de l'image, au moins d'un premier montage, un "ours" visuel et sonore, pour m'imprégner du rythme du film, des dialogues et sons directs, et aussi parce que j'aime travailler dans l'urgence (qui peut être la visite du réalisateur le lendemain pour écouter les premières maquettes, ou l'imminence d'une séance en studio). Je propose des maquettes assez peu arrangées, plutôt marquées par une couleur sonore ou un thème mélodique.
Après validation des maquettes, je travaille les arrangements, je décline. A ce stade, j'aime travailler avec le réalisateur. D'une part pour déterminer l'équilibre de la musique sur l'ensemble du film, d'autre part pour lui donner l'accès à la musique, lui laisser y mettre sa petite note. J'aime quand un réalisateur me chante une note qu'il aimerait entendre plus, qui le fait vibrer plus qu'une autre, j'aime le laisser intervenir dans l'arrangement, c'est souvent porteur d'idées, et ça facilite nos échanges.

Puis je passe à la production, qui reste dans mon cas intimement liée à la composition.

Production :
Dans l'idéal, je travaille la musique définitive avec un montage image définitif et un montage son pré-mixé. Le sound design devient (ou redevient?) de plus en plus important dans l'émotion et le sens que véhiculent un film, travailler la musique sur des images muettes m'est difficile.
Les budgets que j'ai à ce jour eu à ma disposition me permettent au mieux quelques jours d'enregistrement avec quelques interprètes.
Je travaille presque systèmatiquement en deux temps :
1- les prises, en studio ou dans mon home-studio, avec partitions et maquettes en multipiste sur lesquelles on couche les vrais instruments. Si le planning le permet, je laisse beaucoup d'air aux musiciens : propositions et improvisations bienvenues.
Sur le choix studio/home-studio, il n'y a pas que l'aspect technique ou le budget. Le home-studio permet de chercher, de se tromper, de passer du temps, ce que j'aime faire avec certains interprètes. Notamment avec moi-même : piètre instrumentiste, j'ai besoin de temps !
2- Une fois la matière enregistrée, je repasse beaucoup de temps dans mon home-studio à éditer, recomposer, et mixer. Si le budget le permet, je préfère évidemment un mixage à l'extérieur avec un ingé son. Mais dans mon cas, c'est le premier poste qui sautera faute d'un budget suffisant : j'ai les compétences et les plugs pour faire un mixage exploitable, qui corresponde à mon idée. Alors que je ne peux pas me passer des services d'un violoniste ou d'une chanteuse 8)

Suivi :
Je ne tiens absolument pas à être au mixage du film, sauf s'il y a une demande appuyée du réalisateur. (Et sauf, évidemment, si c'est moi qui suis en charge du mix, ce qui arrive régulièrement pour du court-métrage). D'une part parce qu'il est vrai, pour de bonnes et de mauvaises raisons, que les mixeurs n'apprécient pas toujours d'avoir le compositeur dans l'audit. Aussi parce que j'ai fait ma part du travail, et que j'estime que la suite ne m'appartient plus. Quitte à avoir des regrets. A ce sujet il manque dans de nombreuses productions un réalisateur sonore, qui porte une oreille attentive à tous les stades de la production sonore, les réalisateurs "tout court" n'ont pas toujours l'oreille et les compétences pour faire aboutir leurs idées, et certains mixeurs ont trop l'œil rivé sur les vu-mètres et l'attention tournée vers la validation du PAD.

Voilà, souvent, comment ça se passe pour ma part. Et bravo à ceux qui ont lu tout le post :-)

pst. Je n'ai pas parlé de participation bénévole, mais mise à part la négociation, ça se passe à peu près de la même façon. 
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Modifié en dernier par zikayan le 19/08/2008 01:36:59, modifié 1 fois.
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Message  { par Laurent JUILLET

Bon ben à mon tour donc.

Pour ma part, plusieurs cas en ce qui concerne la commande.

- Un boulot obtenu grâce à une démo envoyée.
- Une prod ou un contact m'appelle directement.
- Pour l'illustration musicale, mon éditeur me propose des sujets en rapports avec mon univers musical. Ces projets peuvent-être collectifs ou en solo. Je peux aussi lui en proposer et si cela répond à une demande, il est en général pour un disque solo.
- Des castings. Je ne suis d'ailleurs pas toujours au courant.

En ce qui concerne la rétribution, cela varie en fonction du poste. Si je suis compositeur pour le projet, je négocie une prime pour l'écriture de la musique originale. Sauf pour la musique d'illustration bien entendu. Pour toutes les autres compétences (orchestrateur, direction de production musicale, programmation, mixage, etc...), je suis payé en salaire. Je cumule souvent plusieurs fonctions.

Comme le dit Yan, les budgets musique sont très souvent prévus à l'avance. Je n'hésite pas à négocier le cachet de composition en fonction de la demande, surtout si il faut écrire pour orchestre. Je me bat aussi pour garder l'édition si le budget composition n'est pas à la hauteur de la quantité de travail demandé.
Je fais toujours préciser la quantité de musique à fournir et je précise la qualité en fonction du délai et du budget.
Je ne me fis jamais aux promesses, surtout à celles de gloire, d'avenir et de diffusion.

Pour le travail de composition, je cherche souvent quelques idées au piano. Des harmonies la plupart du temps. Ensuite, je navigue entre Digital Performer, Sibelius, le piano, les partitions des Maîtres, l'écoute de musique. En fait, je recherche un petit quelque chose qui me permet de démarrer. Je n'ai aucun problème d'égo face au commanditaire, je suis très à l'écoute de son ressenti et je peux prendre une direction opposée à ma première idée si cela sert le projet. Je suis parfois laborieux, parfois ça coule tout seul, parfois sec, parfois feignant, mais toujours optimiste.


En ce qui concerne la production:

Soit je fais "tout à la maison", soit je mets en place une petite équipe d'amis pour finaliser les projets. J'essaye toujours de favoriser les musiciens et les studios face à mon home studio. Si le budget est serré, je demande à "mon équipe" si elle est prête à faire un geste en essayant que tout le monde soit logé à la même enseigne, moi y compris.
Je n'ai jamais travaillé de manière bénévole. Ceci dit, on ne me propose jamais rien aucun travail gratuit. Je serai sans doute prêt à accepter sous certaines conditions, artistique en premier. Par contre, j'ai déjà travaillé pour peu pour des projets intéressants. Je n'hésite pas à refaire pour coller au mieux à la demande, amis avec des limites.

Voilà pour les grandes lignes. 
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Message  { par Laurent JUILLET

Il serait intéressant que les moins expérimentés d'entre nous racontes ce qu'ils imaginent du travail du compositeur, voir même de ce qu'ils peuvent rêver de ce métier. Nous ne parlons pas des stars ici bien entendu. 
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Message  { par YuHirà

Après une longue hésitation je me risque à répondre. Je dois être dans la catégorie des moins expérimentés :lol:
J'espère ne pas déclencher de polémiques: ce n'est pas mon intention.

Projet rémunéré

Je passe très vite. Je suis inexpérimenté sur ce point. Le seul projet rémunéré qui ait abouti c'est une commande d'une collectivité terroritale pour 7 spectacles d'inauguration l'année dernière: on est venu me chercher. Je suis en contact avec un artificier que j'ai démarché, nous avons démarré un projet ensemble mais eux même dépendent des exigences des commanditaires et des appels d'offre. J'ai un peu démarché, sans succès, l'année dernière... Je n'ai pas insisté pour des raisons qui me sont propres et dont je parlerai plus tard.

Projet bénévole

- Comme je suis favorable à la survie d'un monde amateur respectueux de ses propres règles,; je ne conçois pas comme Matthieu qu'on puisse se comporter en professionnel quand on n'a pas de budget. Je suis par conséquent opposé aux castings sur bout d'essai. Ca me choque au plus haut point: si on ne prend pas de risque dans le monde bénévole, quand en prendra-t-on? De plus un casting sur maquette ne permet pas une collaboration, une réflexion, un travail mûri: c'est risquer d'avoir une musique fonctionnelle et... démago (clin d'oeil à Matthieu :-) )
- Le temp-track oui s'il ne ne devient pas source d'inspiration pour le compositeur et le réa.
- Les annonces ne me choquent pas.Je réponds à la plupart pour ne pas regretter mais également pour sonder un projet dont l'annonceur ne dit souvent rien du tout. J'ai rarement été mécontent. Inversement, il m'est arrivé d'être contacté et d'avoir de mauvaises surprises ensuite. Qu'importe le medium, qu'importe qui initie la collaboration, l'important c'est l'intérêt du film après tout.
- Quand on fait une annonce pour une demande de service gratuit, on répond aux "candidats", on ne les snobe pas. Je trouve cela méprisant et malpoli.
- Je me bats toujours pour avoir un budget et/ou des musiciens. Ce combat a porté ses fruits au fil du temps. Afin d'éviter les malentendus, j'envisage, sur les conseils d'un ingé son professionnel, de produire des "factures grâcieuses" afin de montrer combien coûterait la musique si on m'avait rémunéré et si on avait fait les choses "correctement". Je ne m'offusque pas qu'il n'y ait pas de budget dans le monde amateur mais suis attentif à ce que cela ne le soit par facilité ou pour des mauvaises raisons (on a épuisé le budget image par exemple).
- Je suis favorable à l'établissement de contrats même dans le milieu bénévole. Evidemment la cession est ultra restreinte et même dans le milieu bénévole je ne me fie pas non plus aux promesses qui visent à faire baisser ma garde.

C'est aussi valable pour les films d'école.


Rêver d'être "compositeur"

Laurent l'a demandé, alors voilà.

Je ne parlerai pas du métier en soi, puisque je ne l'exerce pas, mais de l'idée que je me fais de mon activité secondaire de compositeur. Même si quelque part c'est lié: ce que j'imagine du métier a eu des incidences sur mon choix.

Je ne fais pas partie des gens qui "fantasment" ce métier. Si on considère que fantasmer ce métier c'est vouloir embrasser cette carrière sans en mesurer et accepter les contraintes.

Non seulement j'ai entendu suffisamment de choses pour me dissuader de sauter le pas (j'ai quand même rencontré un peu plus de monde dans ce milieu qu'un simple quidam: on ne peut pas dire que le milieu soit optimiste) mais surtout je n'en ressens pas fondamentalement le besoin: la composition n'est pas pour moi un moyen de survie financier mais moral (mais je l'ai déjà dit). Je ne suis d'ailleurs pas capable de composer du matin au soir: j'ai besoin de faire autre chose de contraignant pour nourrir mon inspiration. Ma priorité n'est pas de gagner de l'argent mais d'écrire des choses intéressantes et profondes avec le plus de moyens possibles, ce qui fait que j'envisage quand même d'accepter ponctuellement des projets rémunérés avec budget. Bien entendu, je ne fantasme pas le LM, je ne fais rien pour en obtenir un, je m'en contrefiche.

Je sauterai le pas lorsque je sentirai vraiment que c'est ma vocation. Cela peut être plus rapide que je ne le pense (certaines portes devraient m'être ouvertes sous peu), cela peut arriver dans 10 ans. Dommage cependant que l'on renvoie souvent l'idée qu'on ne peut pas être un compositeur intéressant et légitime sans être un professionnel (voir la remarque de Matthieu sur le pâtissier) et que l'évolution d'un compositeur ayant un peu de talent ou d'ambition est forcément liée au monde professionnel.

Pour le reste, mes méthodes de composition ne sont pas si différentes de celles qu'adoptent ceux ayant un parcours classique. 
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Message  { par babaorum

Laurent JUILLET a écrit :Il serait intéressant que les moins expérimentés d'entre nous racontes ce qu'ils imaginent du travail du compositeur, voir même de ce qu'ils peuvent rêver de ce métier. Nous ne parlons pas des stars ici bien entendu.
Bon ben justement je suis tout à fait le profil auquel tu fais allusion.
Pour l'instant honnêtement ce serait présomptueux de ma part de réagir comme Mathieu qui dit ne pas accepter de 'casting', pour ma part en tant qu'amateur je ne rechigne pas à y participer car c'est à peut près ma seule chance d'avoir un projet.
Ma maigre expérience : j'ai participé à la musique d'un court métrage (assez long en fait) en deuxième compositeur à savoir je me suis occupé de deux scènes et prochainement je dois réaliser le générique, et effectivement ça s'est fait vraiment à l'amiable j'ai proposé mes services et après écoute de quelque démos j'ai eu un accord avec le réal. Je dirai que c'est l'idéal dans ma situation.
De fil en aiguille j'ai eu l'occasion de proposer ma candidature pour un autre projet et le réal du premier a contacter le second en soulignant que je travaillais pas trop mal et du coup j'ai eu donc un second projet ! si ça continue je verrai l'évolution, mais poir l'instant je suis super content de bosser bénévolement pour me faire une 'carte de visite'.
Alors maintenant je comprend les arguments pour les projets rémunérés car à terme j'espère quand même y avoir accés c'est une ambition légitime dont tous compositeurs doit rêver je suppose, même sans parler de gros cachets, au moins de quoi amortir l'investissement en matériel/logiciel à déployer pour réaliser ses rêves de composition.
Mais je n'en suis qu'au balbutiement donc mon témoignage reste assez mince ...
Baba 
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Message  { par Luckymog

About me:


J'ai deux courts-métrages à mon actif. Le premier réalisé par un ami (ça compte pas). Le 2ème, j'ai répondu à une annonce postée ici-même. On était plusieurs sur le coup, et au final j'ai signé pour deux compos (une compo originale, l'autre étant une compo que j'avais dejà écrite auparavant, l'ayant donné comme exemple).

On m'a souvent reproché d'être modeste, de pas avoir de culot (alors que parait-il c'est important dans ce domaine)... Je suis pas du genre à me vanter ou me mettre en avant (par crainte de passer pour un péteux sans doute, ou simplement parce que je ne supporte pas les gens orgueilleux...).


Je n'ai encore eu aucune rémunération de ma musique.


Bref, je suis sans doute mal barré pour gagner ma vie par la musique XD 
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