Bonsoir Niko69d,
Peut-être pourriez-vous vous rapprocher de l'
association ALCIMÉ ?
Son équipe organise notamment le
Festival International du Film d'Aubagne, festival qui a pour particularité d'attribuer son Grand Prix à la Meilleure Musique Originale de Film. Ils oeuvrent aussi à des dispositifs de soutien aux compositeurs etc en partenariat avec la SACEM (masterclass, rencontres pro, etc.).
cf.
www.aubagne-filmfest.frIls ont mené plusieurs tentatives de mise en place de plateformes internet pour mettre en réseau les compositeurs avec des réalisateurs et des producteurs. Le projet actuel est
KINOSCORE.
L'
Union de Compositeurs de Musiques de Films (UCMF) met à disposition un annuaire sur son site internet :
www.ucmf.fr/annuaire-compositeurs.
Le site
CINEZIK.org se positionne comme un média international francophone dédié à la musique de film (dont interview de compositeurs "émergents").
Au niveau régional, certaines structures comme le
Bureau d'Accueil des Tournages (il en existe dans plusieurs régions) ou des associations-réseaux de professionnels du cinéma et de l'audiovisuel comptent des compositeurs dans leurs adhérents et les référencent dans leurs annuaires. Exemple en Pays de La Loire :
La Plateforme.net ou l'
OPCAL.
A l'international, il existe des prestataires qui font intermédiaires commerciaux entre les producteurs et les éditeurs musicaux et compositeurs tels que
Tracks and Fields. Le compositeur-producteur musical indépendant doit mettre la main à la poche pour s'abonner à ce genre de services. Et étant donné les délais imposés, autant dire que c'est pas eux qui ont la capacité de répondre.... au mieux ils paient pour voir passer les appels d'offre, pas toujours bien rémunérés, et financent donc largement le dispositif pour ceux qui en bénéficient à terme.
La plupart des sites internets pré-cités permettent d' "embarquer" des contenus (vidéos youtube, Vimeo, Soundcloud) etc.
Votre initiative est enthousiasmante et courageuse mais je pense que l'approche par la "notoriété" risque de vous embarquer dans le tourbillon de concurrence médiatique - internationale de fait - pour vivre vous aussi la difficulté d'être visible (quid de la notoriété d'une plateforme

).
Et puis, au rythme où la technologie avance la notoriété pourrait bientôt être attribuée à des intelligences artificielles et à leurs développeurs d'algorithmes >>
lire cet article
Est-ce que le métier de compositeur sera demain d'alimenter des bases de données musicales pour nourrir des algorithmes d'IA qui assisteront des "chefs-compositeurs" déjà implantés et "industrialisés" ?
De mon point de vue, l'enjeu premier est la (re)valorisation de l'activité de création de musique originale de films - ou plus largement à l'image - qui est une activité éminemment humaine, complexe et aussi mystérieuse. Et surtout pas une réduction à de la technique en post-production assistée ou non par ordinateur et/ou IA.
Avant d'être un·e compositeur·rice de musique de films, ma conviction est qu'elle ou il est un·e auteur·e.
S'intéresser et donner à percevoir la puissance de son imaginaire est - je pense - une approche qui faciliterait l'identification de sensibilités "notoires" et d'originalités pour la musique à l'image. Elle ou il aimerait avant tout (se) raconter et vivre des histoires ?! (Philippe Sarde voulait être scénariste... etc). La musique est un langage qui permet d'exprimer des choses que les mots et l'image ne peuvent à eux seuls raconter.
Quelque chose me dit qu'une façon de faciliter la reconnaissance et la singularité - termes que je préfère à la notoriété - de compositeur·rices de musique à l'image - consisterait à s'intéresser (d'abord) à leur imaginaire et à le mettre en valeur.... Et alors, peut-être même, des auteurs-réalisateurs et scénaristes pourraient aussi y puiser des idées de films ?! Ou tout au moins se reconnaître dans l'imaginaire de cet·te autre auteur·e de cinéma ? Je pense que la musique ne s'empare pas assez du cinéma alors qu'il y trouverait parfois des terr'histoires inconnues à explorer

Mais pardon, je m'emballe.... oups
Bref, un travail de répérage "en profondeur"... voilà le besoin que je perçois de là où je suis.
Et pas seulement sur le CV et ce qui a été fait ou pas. Le talent est aussi "
latent " à condition de savoir l'éclairer. Voilà un besoin que je perçois.
Enfin, attention aussi à une réalité pratique... S'inscrire à et doter une plateforme (en plus) prend beaucoup de temps... Et nous en manquons déjà terriblement pour simplement créer...
Bonne route pour votre projet... tenez-nous au courant, d'ac ?
Bien musicalement